Ancien élève de l'école des Beaux-arts de Bordeaux en tant qu'auditeur libre, François Vorillon présente dans
cette exposition deux aspects différents et complémentaires de son talent.
Les portraits, impressionnants par l'intensité du regard des personnages peints, témoignent de l'influence
qu'ont eue sur l'artiste les portraits du Fayoum. Leur facture témoigne de la vigueur et de la maîtrise du peintre. Ils renvoient, par l'émotion qu'ils suscitent, aux sculptures que présente par
ailleurs l'exposition.
Pour celles-ci, l'artiste bordelais s'est intéressé à une matière brute et naturelle : les galets qu'il
a l'habitude de ramasser au hasard de ses pérégrinations, galets qui lui rappellent les rivières de son enfance.
Cette matière va être travaillée avec légèreté, par des assemblages représentant des êtres vivants. Ainsi, la
force et la fragilité s'équilibrent dans ces structures auxquels les aplats de peinture vont apporter une note poétique et ludique en leur donnant tout leur sens. L'artiste, exerçant le métier de
tailleur de pierres, renoue ainsi avec l'histoire de la sculpture polychrome, en créant une œuvre unique à partir d'un support façonné par la nature.